samedi 10 avril 2010

LAOS - au paradis du riz collant

Bienvenue au Laos!
L'officier s'agite, ne comprenant pas pourquoi je me fatigue a faire la queue devant le guichet: for free, Swiss!! s'exclame-t-il! Une fois n'est pas coutume, mon passeport rouge a croix blanche semble faire effet, pas besoin de visa pour les ressortissants de la Confederation.

Vientiane, capitale atteinte apres seulement 30 kilometres sur sol lao, adaptation a ce nouveau pays. Finis la recreation thailandaise et son confort. Le developpement du pays semble avoir un cran de retard, la diversite culinaire se resume desormais au riz collant se baladant en petits paniers en bambou et salade de papayes assaisonnee a coup de sauce de poisson, l'offre et l'attrait des night markets en prennent un coup. Le regime mangues est quant a lui toujours d'actualite.







Rappelant l'ancienne colonie francaise, les inscriptions officielles se lisent dans ma langue, un arc de Triomphe est erige sur l'avenue Lan Xan, menant au monument le plus significatif du pays: le Patuxai.Son édification s'est terminée grace au ciment américain ayant servi à la construction de l'aéroport. Les expatriés le surnomment "piste verticale".



Autre edifice plus gracieux et recouvert d'une fine couche d'or, le Pha That Luang coiffant le haut de la colline. Il symbolise la religion boudhiste et la souverainete lao et recouvre tous les billets de banque. Quant aux autres lieux touristiques, je compte les innombrables Vats (temples), bien anciens et pour la plupart contruits en bois. Jolis!



Visa, finie la recreation sud asiatique et les passages spontanes de frontieres. La Chine et ses restrictions pointe son nez. Pays des plus gigantesque surtout lorsque j'imagnine l'avancee de mes deux roues, j'espere obtenir 6 mois de visas double entrees. Ca s'annonce bien, l'ambassadeur prend simplement note de ma demande sans reclamer les documents qu'on me disait indispensables. Contente de n'avoir que falsifie la reservation d'un vol prouvant mon intention de quitter le pays apres 90 jours, je repasserai dans 5 jours afin de cueillir le sesame.

Je remontee en selle dans cette attente, mon visa laotien ne dure que 15 jours. Toujours cette chaleur: je mets en place ma strategie estivale. Mes levers s'operent toujours avant l'aube, p'tit dej rapidos et pedalee plus ou moins fraiche. Sitot les premiers rayons de soleil, la temperature monte en fleche, la sueur trempe mon t-shirt, 48 degres. L'immanquable et majestueuse siesta pointe son nez sur le coup des 11h30, je la fais durer jusqu'aux premiers signes de faiblesse de l'astre solaire, interrompue par une trempette dans les rivieres, ca le fait toujours...
15 heures, fini de faire la larve, je redonne quelques coups de pedale jusqu'au coucher du soleil.





L'accueil se poursuit, les Sabaydee accompagnes de mains agitees et larges sourires m'accompagnent tout au long des kilometres, redoublant de sincerite dans les regions reculees. Pour les plus joueurs, les #give me 5# paraissent etre un divertissement apprecie. Aussitot en equilibre sur leurs deux pieds, les juniors me tendent la main et rigolent comme des fous lorsque nos paumes provoquent un claquement sonore. Je les comptabilise, les records se battent en region montagneuse. Ma regle semble se confirmer, population toujours plus sympa lorsque l'on est en altitude. Bonheur d'avoir quitte les plaines, vivent les denivellees!










Louang Prabang, au detour de la R13, j'atteins cette cite inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. Au confluent du Mekong et de la Nam Khan, elle abrite de nombreux temples anciens d'un demi-millenaire. La toiture des monasteres touchant quasiment le sol et la diversite ethnique caracterisent la ville.
Mi-mai, la celebration du Pii Mai (nouvel an lao) bat son plein dans la ville, coutume etant de jeter des seaux d'eau aux passants. Difficile d'y echapper, qu'a cela ne tienne, par les chaleurs etouffantes, c'est quasi un bonheur de rencontrer les barrages d'adolescents s'en donnant a coeur joie afin de perpetuer cette coutume.















Marche arriere toute, je cueille mon precieux visa chinois dans la capitale, recupere mon velo et pedale de plus belle en direction du royaume de Mao.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire