Sary Tash, bourgade kyrgyz, carrefour strategique menant tantot au Tajikistan (option Sud - 40 km), tantot en Chine (plein Est - 70 km). L'orage se profile, le vent me souffle en pleine face, j'ai une motivation a pedaler proche de zero. Distance du jour: 400 metres! Je me la coulerai douce aujourd'hui et m'en vais trouver un nid douillet. A mon grand bonheur, je tombe sur 2 Genevoises et leur velo. Rencontrees quelques jours auparavant sur la route de Osh, cette agreable surprise confirme ma decision :-) Belle fin d'apres-midi passe en leur compagnie! Demain, chacune d'entre-nous roulera dans un pays different.
Je longe la chaine des Pamirs pour une derniere fois, tournant le dos a l'Asie centrale definitivement. Piste deglinguee a souhait, mon paysage du jour est parseme de yourtes.
Le passage de la frontiere Kyrgyz-Chinoise se veut tactique: si je ne souhaite pas attendre tout le weekend bloquee dans la ville-container d'Irkashim, il me faut mettre les bouchees doubles. Fermee samedi et dimanche, les horaires de passage ne sont pas les memes des deux cotes .De plus il me faut calculer le decalage horaire entre les deux pays et pour simplifier le tout, ne pas oublier que la province du Xinjiang a deux heures de retard par rapport a l'heure de Pekin... mon cerveau tente de faire un savant calcul, ca passe, les 8 km de no man's land sont avales. Je me presente au poste frontiere Chinois pile a l'heure de reouverture apres la pause lunch... meme mieux, a l'heure de la pasteque. Les militaires chinois me tendent une tranche degoulinante avec le sourire, les douaniers deballent mes saccoches a la recherche d'une arme super laser. Desesperes de ne trouver que du linge sale, je file vers le deuxieme controle. Passage infra-rouge, prise de temperature, entretien avec les officiels. Ca me change des #formalites# de l'Asie centrale qui se resumait a un Welcome to Tajikistan souriant. Apres deux heures de verification, me voila officiellement en Chine. Sambana, petite ville-container, mon lit du jour sera, vous l'aurez devine, dans un container lui aussi! Prix de l'hebergement 1 Dollar US, gavage en prime.
Je longe la chaine des Pamirs pour une derniere fois, tournant le dos a l'Asie centrale definitivement. Piste deglinguee a souhait, mon paysage du jour est parseme de yourtes.
Le passage de la frontiere Kyrgyz-Chinoise se veut tactique: si je ne souhaite pas attendre tout le weekend bloquee dans la ville-container d'Irkashim, il me faut mettre les bouchees doubles. Fermee samedi et dimanche, les horaires de passage ne sont pas les memes des deux cotes .De plus il me faut calculer le decalage horaire entre les deux pays et pour simplifier le tout, ne pas oublier que la province du Xinjiang a deux heures de retard par rapport a l'heure de Pekin... mon cerveau tente de faire un savant calcul, ca passe, les 8 km de no man's land sont avales. Je me presente au poste frontiere Chinois pile a l'heure de reouverture apres la pause lunch... meme mieux, a l'heure de la pasteque. Les militaires chinois me tendent une tranche degoulinante avec le sourire, les douaniers deballent mes saccoches a la recherche d'une arme super laser. Desesperes de ne trouver que du linge sale, je file vers le deuxieme controle. Passage infra-rouge, prise de temperature, entretien avec les officiels. Ca me change des #formalites# de l'Asie centrale qui se resumait a un Welcome to Tajikistan souriant. Apres deux heures de verification, me voila officiellement en Chine. Sambana, petite ville-container, mon lit du jour sera, vous l'aurez devine, dans un container lui aussi! Prix de l'hebergement 1 Dollar US, gavage en prime.
Au matin, les rues sont transformees en parking geant. Les camions pieges par la fermeture de la frontiere attendent patiemment lundi.
Je file vers Kashgar. Traversee de montagnes russes, decors desertiques, couleurs tantot rougeatres-ocre-ambrees. Les chameaux sont de la partie, les chauffeurs de camion me tendent des bouteilles d'eau par la fenetre de leur cabine de pilotage, je m'acclimate a ce nouveau decor.
Leger faux plat descendant, les kilometres defilent. 130 km au compteur du jour, je decide de passer la nuit dans un petit village et son seul hotel. Facilement trouve, il s'avere nettement plus complique de se faire accepter. La police chinoise s'en mele, impossible de discuter ni meme d'avoir une explication, je comprends simplement que je ne suis pas la bienvenue. Un peu vexee, furaxe mais surtout fatiguee, pas d'autre choix que de remballer les saccoches et tailler la route jusqu'a la prochaine ville, en esperant qu'ils m'acceptent cette fois-ci. Je rajoute 40 km a la dose journaliere et m'effondre dans la chambre qui a bien voulue m'ouvrir sa porte... surprise, a 23 heures, on frappe: qui d'autre que la police! Et c'est reparti pour un X eme controle de passeport, visa, motif de mon sejour et j'en passe... le tout dans un charabia mi-gestuel, mi-chinois mais en aucun cas un seul mot d'anglais ne sort de leur bouche. Scotchee par un tel contraste d'avec le sens d'hospitalite immesure de l'Asie centrale, je plonge dans un sommeil comateux.
Dans 500 metres...
... en esperant que le guide de conversation de Mandarin fasse vite effet!
Dans 500 metres...
... en esperant que le guide de conversation de Mandarin fasse vite effet!
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