Prochain confort... LITANG!
Pour le meriter, 6 jours de velo, 7 cols, des nuits de camping sauvage accompagne de feux de camp, des soupes aux nouilles et #Tsampa porridge# en petit dej', quelques monasteres et des moines me saluant d'un genereux Tashi Delek.
Les cols tout d'abord: pedalage a la cadence monotone, les kilometres defilent lentement, je scrute mon compteur et attends le moment fatal: fin de l'asphalte, que la piste defoncee fasse son effet. Mal de cul incomparable, je m'adapte tant bien que mal a ma nouvelle selle. Ca se fait, c'est comme pour les souliers parait-il.
Sortie de Litang, un petit col pour se mettre en jambes, sans nom - 3'650m, suivi du second - 3'915m. Les drapeaux a prieres sont bien la, accueillants et me reservant toujours une descente affolante. Auberge tombant a pic en cette fin de journee apres 111 km, je m'ecroule dans les draps propre en apparence. Reveil grattant, nouvelle attaque des puces de lit, je deteste et regrette de ne pas avoir planté la tente.
Daxueshan Pass (4'300m), le renomme. Dans un premier temps, sa reputation m'est incomprise. D'accord, l'asphalte s'arrete bien tot, m'obligeant a me coltiner une piste très sablonneuse et me faisant ingurgiter des kilos de poussiere a chaque depassement de camion. Je trone fierement au sommet, a cote d'un tas de vieille neige, scrutant le paysage au loin. Et la, tout s'eclaircit: ce fameux col est suivi d'un second, faux col, et pourtant... casse-pattes. Redescente et remontee, ca va m'occuper tout l'apres-midi, avant de basculer dans la reelle descente. Mon camping spot du soir est choisi, dans un lacet, petite riviere a proximite. Le rincage de la bete est glacial mais tellement bienfaisant avec quelques minutes de recul.
Descente, que de la descente au programme, je me rejouirais...presque. Sablonneuse elle est, jalonnee regulierement par de gros mechants cailloux. La crevaison s'impose, evidemment. Apres quelques 40 kilometres en denivellation negative, me voila au fond de la vallee, villages et batisses bien tibetains, je longe la vallee, la riviere m'accompagne: Xiangcheng. Petite ville trop confortable, je m'envoie une grosse soupe aux nouilles bien delicieuse et succombe a la tentation: apres-midi cosy dans les ruelles de cette derniere ou attaquer les 2'000m de denivelee menant au col suivant? Facilite, facilite, je payerai la facture demain...
Kuluke Pass (4'700m), estomac bien cale, je m'elance de bon matin, 7h00, je suis en selle. Vallee montante, le soleil fait son apparition, les lacets se succedent, l'asphalte prend fin, les yacks abondent dans les patures, un dernier hameau, une pause snickers chez les cantonniers chinois, le paysage se fait desertique, le vent redouble de force et les drapeaux a prieres apparaissent, enfin: 16h00 - photos et noix de cajoux, fausse descente, un second petit col m'attend. Splendide lumiere en cette fin de journee, encore des drapeaux a prieres, veritable descente gelant le bout des doigts et denichage d'un petit nid douillet afin de planter la toile. Je m'endors avant que ma tete ne touche l'oreiller, heureuse d'avoir passé la bosse.
Deux cols au gout du jour, 4'660m et 4'600m pour le suivant. Pas trop mechants, le creux entre les 2 n'est que de 300 metres. Petits villages, les moines et monasteres font leur apparition, la riviere est genereuse, les nuages aussi. L'orage menace. Attaque de grele, de neige au sommet du premier col. Impatiente et me disant qu'en perdant de l'altitude ca ira mieux, je poursuis ma route. Je paye mon erreur, glacee et trempee je suis au creux de la bosse. Le poele des cantonniers m'accueille, bonheur de me secher avant d'attaquer le second.
Ligne droite en direction de Litang et dernier col (4'180m). Internet, des fruits et legumes frais, une douche peut-etre chaude et un ou deux jours sans toucher mon velo... voila les pensees qui occupent mon esprit, la motivation se cree. M'y voila, je debarque dans cette cite hautement tibetaine.
Pour le meriter, 6 jours de velo, 7 cols, des nuits de camping sauvage accompagne de feux de camp, des soupes aux nouilles et #Tsampa porridge# en petit dej', quelques monasteres et des moines me saluant d'un genereux Tashi Delek.
Les cols tout d'abord: pedalage a la cadence monotone, les kilometres defilent lentement, je scrute mon compteur et attends le moment fatal: fin de l'asphalte, que la piste defoncee fasse son effet. Mal de cul incomparable, je m'adapte tant bien que mal a ma nouvelle selle. Ca se fait, c'est comme pour les souliers parait-il.
Sortie de Litang, un petit col pour se mettre en jambes, sans nom - 3'650m, suivi du second - 3'915m. Les drapeaux a prieres sont bien la, accueillants et me reservant toujours une descente affolante. Auberge tombant a pic en cette fin de journee apres 111 km, je m'ecroule dans les draps propre en apparence. Reveil grattant, nouvelle attaque des puces de lit, je deteste et regrette de ne pas avoir planté la tente.
Daxueshan Pass (4'300m), le renomme. Dans un premier temps, sa reputation m'est incomprise. D'accord, l'asphalte s'arrete bien tot, m'obligeant a me coltiner une piste très sablonneuse et me faisant ingurgiter des kilos de poussiere a chaque depassement de camion. Je trone fierement au sommet, a cote d'un tas de vieille neige, scrutant le paysage au loin. Et la, tout s'eclaircit: ce fameux col est suivi d'un second, faux col, et pourtant... casse-pattes. Redescente et remontee, ca va m'occuper tout l'apres-midi, avant de basculer dans la reelle descente. Mon camping spot du soir est choisi, dans un lacet, petite riviere a proximite. Le rincage de la bete est glacial mais tellement bienfaisant avec quelques minutes de recul.
Descente, que de la descente au programme, je me rejouirais...presque. Sablonneuse elle est, jalonnee regulierement par de gros mechants cailloux. La crevaison s'impose, evidemment. Apres quelques 40 kilometres en denivellation negative, me voila au fond de la vallee, villages et batisses bien tibetains, je longe la vallee, la riviere m'accompagne: Xiangcheng. Petite ville trop confortable, je m'envoie une grosse soupe aux nouilles bien delicieuse et succombe a la tentation: apres-midi cosy dans les ruelles de cette derniere ou attaquer les 2'000m de denivelee menant au col suivant? Facilite, facilite, je payerai la facture demain...
Kuluke Pass (4'700m), estomac bien cale, je m'elance de bon matin, 7h00, je suis en selle. Vallee montante, le soleil fait son apparition, les lacets se succedent, l'asphalte prend fin, les yacks abondent dans les patures, un dernier hameau, une pause snickers chez les cantonniers chinois, le paysage se fait desertique, le vent redouble de force et les drapeaux a prieres apparaissent, enfin: 16h00 - photos et noix de cajoux, fausse descente, un second petit col m'attend. Splendide lumiere en cette fin de journee, encore des drapeaux a prieres, veritable descente gelant le bout des doigts et denichage d'un petit nid douillet afin de planter la toile. Je m'endors avant que ma tete ne touche l'oreiller, heureuse d'avoir passé la bosse.
Deux cols au gout du jour, 4'660m et 4'600m pour le suivant. Pas trop mechants, le creux entre les 2 n'est que de 300 metres. Petits villages, les moines et monasteres font leur apparition, la riviere est genereuse, les nuages aussi. L'orage menace. Attaque de grele, de neige au sommet du premier col. Impatiente et me disant qu'en perdant de l'altitude ca ira mieux, je poursuis ma route. Je paye mon erreur, glacee et trempee je suis au creux de la bosse. Le poele des cantonniers m'accueille, bonheur de me secher avant d'attaquer le second.
Ligne droite en direction de Litang et dernier col (4'180m). Internet, des fruits et legumes frais, une douche peut-etre chaude et un ou deux jours sans toucher mon velo... voila les pensees qui occupent mon esprit, la motivation se cree. M'y voila, je debarque dans cette cite hautement tibetaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire