samedi 30 octobre 2010

Shikoku, 88 temples et son pelerinage

Wakayama, on embarque, 2 heures de ferry, 2 heures de bonheur. On est au chaud, un tatami en guise de lit, la siesta s'opere.


Tokushima, bienvenue sur l'ile de Shikoku!
La meteo ne veut rien savoir, les pelerins trottent de temples en temples sous la pluie proteges par leur chapeau a la forme caracteristique, eux aussi n'en menent pas large.

Henro, nomme ainsi en japonnais, le pelerin parcourt pas moins de 1'400 km pour effectuer la boucle dans sa totalite, suivant les pas du Saint Kobo Daishi (774-835) .



Henro et son deguisement





Kobo Daishi, tronant face a l'ocean pacifique - Cap Muroto



Le typhon est annonce, on se refugie chez Tomoya et Aki. Deux orignaux japonnais vivant a Ikumi, petit village repute pour ses vagues. Surfeurs et agriculteurs bio, le deal est fait. On se met a l'abri, le tatami reconfortant nous accueille, en echange, on desherbera dans la serre, a l'abri du typhon annonce.

samedi 23 octobre 2010

Hospitalite a la Japonnaise

Le voyage a velo c'est sympa, le camping la grande classe, mais quand la meteo japonaise n'y met pas du sien et ca pour plus d'un mois, le moral en reprend un serieux coup.
Que faire?
Se faire des nuits d'hotels hors de prix ou filer tout au sud sur l'ile d'Okinawa, a moins que l'hospitalite a la japonaise... on teste!
On sort notre liste "warmshower" - site d'hospitalite reserve aux bikers equivalent de "coach surfing", avec l'avantage d'etre tout a fait compris par des semblables.

Takashi, le premier test, habitant a Osaka.... on s'annonce par email, le retour est postitif, apres pas moins de 4 emails, il nous revele son numero de telephone et tout son programme du weekend. Il etudie jusqu'a 4 heures, donc pas possible de nous ouvrir la porte, apres? non, match de foot, alors apres? non seulement a 19h30... ok, on patientera et tuera le temps dans les rues d'Osaka.

Rendez-vous, pile a l'heure, presentations, et soudain la question qui tue: ou allez-vous passer la nuit? Euhhh, deconcertes, on se regarde et pense tres fort interieurement: quel con, chez toi, non????!! ... et non, ca c'est pas possible, surbooke notre hote, il pense rejoindre Tokyo en bus de nuit afin de jouer un match de foot le lendemain en compagnie de ses amis, donc pas possible de nous laisser la cle par exemple!? NON!
On en revait de ce cocon, 15 jours a camper dans le froid et sous la pluie d'Hokkaido... .
On file au resto, Takashi assure, nous offre genereusement le festin!

... revirement de situation, culpabilite, il change ses plans et prendra un train a l'aube demain matin, pas de souci, venez dormir chez moi! Petite precision, tout gene, mais c'est tres petit chez moi! Qu'a cela ne tienne, on arrivera a glisser 2 nattes entre la cuisinette et la TV.


On est au sec, reveil a l'aube, notre hote file prendre son train, il est 6 heures du mat' on se retrouve dans les rues d'Osaka.

Pour ce soir, pas de souci, la meteo se calme, on repere un coin d'herbe au milieu des 2 millions et demi d'habitants, vive le camping en ville.


Osaka - Umeda Sky Building



Quelques rencontres, on tue le temps sous la pluie...


Daisuke, biker voyageur au long court, 11 ans a velo a sillonner le globe, 2 tours, il aime a serre la main de celebrites. Jimmy Carter, Nelson Mandela, Edmund Hillary... .


Le chateau d'Osaka, rien de spectaculaire si ce n'est un parc d'enfer ideal pour le camping :-)


lundi 18 octobre 2010

Japon - Hokkaido

Japon!
Apres un vol chaotique, tant le paquetage pour les velos a ete restrictif de la part de la compagnie aerienne, allez je la nomme tant je suis ecoeuree d'avoir ete traitee comme une grosse merde, c'est dit, tout sauf Delta Airline! Bref, vol manque, reporte d'une semaine, le paquetage sera dans les regles de l'art! Tant qu'a faire, j'apprendrai de cette mesaventure. Payer une stupide taxe de USD 200 pour velo +175 USD parce que la dimension de celui-ci depasse une vulgaire valise, je refuse et jouerai avec le systeme. Un e.mail gentiment envoye au service client de la compagnie, une tres longue histoire et par miracle le reglement qui saute. Me revoila, une semaine plus tard, toujours a 4 h00 du matin pour ce meme check-in redoute, je retombe sur le meme agent toujours sans souplesse. Je savoure mon succes, mon velo est accepte, je ne debourserai aucun supplement, je souris largement, lui, l'air encore plus con manifeste sa mauvaise humeur et malhonnetete. Victoire, le boieng decolle...

Japon, tout un chapitre, je me laisse le temps pour le decouvrir en douceur, je file au Nord avant que le froid siberien ne s'empare de l'ile la plus septentrionale: Hokkaido.


Une nouvelle vie, finies les Guest houses bon marche, les bons petits restos pour pas un rond, ici le budget du voyageur a velo en prend un coup... a moins que je ne change radicalement les habitudes. En resume pour ne pas me ruiner sur les 2-3 mois pendant lesquels j'espere apprivoiser ce pays, je suivrai une marche a suivre:

DORMIR se resume au camping, par bonheur, c'est le pays le plus "safe" rencontre jusqu'a present: jardin public, meme dans les grandes villes, sans soucis. Devant les musees, les aires de repos le long des routes, les jardins d'enfants, je teste toutes les alternatives, les facilites sont enormes, j'en profite. Toilettes, table, petit pavillon pour eviter d'etre detrempee avec une tente dechiree, pelouse juste tondue, bref, voila mon confort. Evidemment le charme des campings spots mongols en prend un serieux coup.




MANGER - cuisiner, c'est tout simple, un saut au supermarche, produits basiques a la japonnaise et je sors mes talents gastronomiques, fait swinguer la seule casserole en ma possession. Fini de se faire servir, fini les repas assis au chaud, ici, le froid et la nuit tombante a 17 heures l'emportent!


SE LAVER - vive les Onsens, sources d'eau chaude... un bonheur apres une journee de velo. Sous toutes les formes, dans tous les coins. A bord du ferry, au detour d'une courbe en pleine nature, au milieu des villages ou plus luxueux dans les hotels ou SPA... je me contenterai de la simplicite, la temperature etant la meme :-)






LESSIVE - machines a laver collectives, l'avantage est vite trouve, il fait toujours chaud dans cet endroit, on peut s'assoir et pourquoi pas y dormir par temps trop humide.

Hokkaido - Sapporo, voila qui sonne familier. Les parcs nationnaux y sont nombreux, les ours bruns et cerfs encore plus, les feuilles aux couleurs automnales d'enfer, le paysage volcanique tout simplement magique. Je sillonne le Daisetsuzan National Park, file plus au Nord via Akan National Park. Au passage de nombreux lacs aux eaux bleues profondes, KussharoKo - MashuKo, des brumes sans discontinuer, des fumees sulfureuses, des onsens perdues dans un decor nature rythment mes journees de pedalage. Tantot stoppee par une meteo capricieuse, les pluies s'enchainent, mon moral ne fait pas le fier.












Quelques observations de mes yeux d'europeenne sur cette societe nippone:
- les toilettes tout d'abord, mille boutons, cuvette chauffee pour mes fesses gelees, petit jet juste a temperature pour rincer mon arriere train, je choisis la pression de ce dernier par une petite pulsion sur le juste bouton. Papier toilette en reserve, minimum 10 rouleaux, proprete incroyable, pas une mauvaise odeur. Quant aux toilettes pour handicapes, un palace!

- les hommes de chantier #Playmobil#, tant leur uniforme etant similaire: une courbette pour me saluer, un drapeau agite avec tact, le geste parfait. Les bornes des barrieres de chantier ensuite, non pas en beton comme j'ai pour habitude de les voir, ici, une forme enfantine en plasique les remplace: elephant, ours, #hello kitty#, tout y passe.

- le respect de la loi de la circulation: personne ne brule un feu rouge, tout le monde attend sagement pendant parfois 1 minute que .... personne ne passe... sauf moi, allez, j'arrive pas a m'y faire.

- les #robots# du jogging, j'ai tout le temps de les contempler au petit matin, trottant dans les parcs avant meme que j'entre-ouvre la toile de ma tente、5h30: habille tel le parfait marathonien, chapeau, gants blancs en prime.

- les plans dessines avec une precision horlogere lorsque je demande mon chemin. Non, pas seulement quelques routes qui s'entrecroisent, on me donne le temps estime a parcourir a velo, differentes couleurs pour la gauche et la droite, bref, impossible de se perdre.

Tout est parfait, plus que parfait, organise et sur-organise, anticipe, en un mot TROP! ... un tantinet melancolique a la pensee de la folie a l'indienne... moins reposant mais tellement plus vivant et autenthique!