vendredi 25 septembre 2009

Lacs d'altitudes, Tso Moriri - Tso Kar

Apres avoir obtenu un permis pour entrer dans cette zone sous restriction, me voila descendant la vallee en direction de ces 2 lacs situes a proximite de la frontiere chinoise. L'obtenir est chose facile, passer le check point en est une autre. L'officier de service le confirmera! Malgre le document presente, le refus de me laisser passer retentit: seul les groupes de 4 personnes minimum et circulant en Jeep sont autorises selon lui a franchir sa barriere. Apres 2 heures de negociations infructueuses, je me soumets et fais demi-tour. Pas pour longtemps, non mais!!
Le temps de charger mon velo sur le premier bus bonde, me revoila 30 minutes plus tard, au meme controle. En promettant d'attendre mes 3 compagnons immaginaires dans le prochain village et de ne descendre du bus sous aucun pretexte, le policier naif me donne le feu vert et ajoute cette petite phrase qui me fera toujours sourire: it's for your safety!!

Sitot hors de vue de cette zone de controle, je negocie ma descente de bus et remonte en selle, heureuse de parcourir la vallee a 2 roues.

L'histoire se poursuit au second check point situe a quelques 90 km du premier, cette fois-ci je la joue au culot du premier coup et sans la moindre hesitation: tout simplement, j'ignore les hurlements du policier de service et pedale energiquement. J'en connais les consequences: il me rattrapera des qu'il aura degotte un vehicule. C'est chose faite, il descend de la voiture rouillee et s'etonne que je ne l'ai point entendu. Innocemment, je lui presente mes sinceres excuses. La promesse etant que la prochaine fois, je prenne un guide et ne fasse pas ce trajet en velo, it's for your safety, m'assure-t-il!

Sitot passe un petit col culminant a quelques 4'750 m nomme NamshangLa, me voici plongeant sur les lacs promis. Merveilles pour l'oeil, le climat se veut des plus frisquet, le coin est bonde de yacks et chevaux.


Aussitot arrivee dans le petit village de Korzog situe sur les berges de Tso Moriri, me voila partie a la recherche d'un Horseman. L'idee etant de charger mon velo sur le dos d'un ane robuste et de trekker en direction de la Spiti Valley. Le tout franchirait un col glaciaire culminant a plus de 5'600 m et me permettrait d'eviter de pedaler a l'assaut de 5 autres cols proches des 5'000m situes sur la route Leh-Manali. Hors, l'hiver approchant, mon projet se veut compromis, les betes de somme ne trouveraient pas d'herbe a se mettre sous la dent, la neige ayant fait son appartition queqlues 3 semaines auparavant!

Decue, mais qu'a cela ne tienne, je rebondis sur une seconde idee, relier un autre lac d'altitude version Trek egalement: Tso Kar.
Lendemain matin, le chargement s'opere, me voila pietonne pour quelques jours :-)







Vallees variees tantot peuplees de yacks ou de chevres, les rencontres se veulent locales. Les terrains de camping sont idylliques, les temperatures noctures nettement moins.





Le lac sale faisant office de point de chute se presentant a l'horizon, la pente s'adoucit. Je remonte en selle et m'en vais rejoindre la route Leh - Manali.



samedi 19 septembre 2009

Leh - vallee de Gompas

Leh, capitale du Ladakh collee a flanc de coteau au pied du Kardung La (5'600 m), considere comme etant le col carrossable le plus haut au monde, et menant a la Nubra Vallee. Le Stok Kangri est lui situe a deux pas, esseule dans la Marka Vallee. Quand aux possibilites de Trekking, elles sont infinies. Les innombrables monasteres et stupas se disseminent tout au long de la vallee, les occasions ne manquent pas pour festoyer en cette periode pre-hivernale: danse des masques, partie de tir a l'arc, match de polo... les costumes et parures de circonstance sortent de leurs armoires, les turquoises luisent sous les reflets lumineux.











Apres quelques jours a profiter des commodites et specialites culinaires du coin, je prends un elan des plus fou afin de basculer de l'autre cote du Chang La (5'360 m) situe a une centaine de kilometres et ainsi contempler les eaux salees et profondes du lac Pangong. Multitudes de couleurs, faunes variees, la frontiere chinoise pointe son nez de l'autre cote de l'etendue d'eau glaciale. Le silence est au rendez-vous et la voie lactee des plus extraordinaire. J'apprecie ce lieu l'espace de quelques jours, les flocons s'agitant dans le ciel un beau matin me font reprendre conscience de la notion du temps, l'hiver approche, je m'active et reviens a ma base.









lundi 7 septembre 2009

Ladakh, vive le Boudhisme!

Frontiere Cachemire - Ladakh, geographiquement marquee par le col de Zoji, le fameux qui m'a mouillee jusqu'aux os a m'en faire grelotter. Par contre religion oblige, on ne se sent reellement au Ladakh qu'apres avoir quitter Kargil. C'est bien le cas, a 40 km de cette cite dortoir permettant de descendre au Zanskar, me voila sillonnant le petit village de Mulbeck. Moulins a prieres, stupas, monasteres perches a flancs de collines, drapeaux a prieres flottant au vent, yack d'un noir soyeux se dorant au soleil et accessoirement transportant de respesctueuses charges, tout confirme mon arrivee dans ce nouveau monde de serenite et de tolerance. Les habitants sont zen, les femmes sont vetues comme dans mon reve et les moines forment de petites silhouettes pourpres se dandinant. Tous me saluent d'un genereux Ju-Ley!!










Route Kargil - Leh, paysages desertiques et montagneux a souhait, entrecoupes regulierement par quelques cols, de quoi s'en faire une dose journaliere. Le revetement y est plutot bon, les chantiers omnipresents, espaces regulierement. Les ouvriers tapent la caillasse a longueur de journee, brules par le soleil. Les pentes sont douces, j'apprecie avec mon chargement. Mes montees se resument souvent a de longues heures a mouliner et a laisser s'evader mon esprit. Au final toujours le meme scenario, je souris a l'apparition des drapeaux a prieres flottant au vent, marquant le passage dans la vallee suivante. Les altitudes depassant les 4'000 m me font elles moins rigoler, le souffle se fait court et mes intestins me mijotent une surprise.








mardi 1 septembre 2009

Cachemire indien

Jammu & Cachemire, seule province de l'Inde a majorite musulmane: 80%. Sitot quittee la ville de Jammu et ses temples, les collines verdoyantes bondees de singes amusants m'accueillent. Ils me tiennent compagnie, faisant les marioles sur les murets en bord de route, scrutant la moindre pelure de banane en perdition. L'armee fait son apparition aussi, quelques convois de plus de 100 camions chacun me depassent chaque jour. Region il n'y a pas si longtemps (2005) bien secouee, leur presence se veut plus securisante que menacante; tant que la frontiere inde-pakistan ne sera pas clairement definie...


Les denivellees sont respectables, les traversees de tunnels dans la penombre toujours impressionnantes, je debouche sur le Cachemire et sa vallee menant a Srinagar, petite Venise indienne.


Sejourner sur un houseboat au milieu du lac Dal est un must, ai-je entendu dire. Aussitot installee, le changement de cadre de mon velo s'opere dans cet environnement relaxant au milieu des lotus et marchands a grandes pirogues. Beaux moments que de retrouver mes parents, je l'apprecie, appaisee par l'eau.




Toute la vie s'organise au rythme des pagaies. Le marche de legumes - fleurs - patisseries et epices se tient tous les matins a l'aube au milieu d'un champ de nenuphars, les primeurs virevoltant de pirogue en pirogue.




Les ecoliers quand a eux se font escorter en Shikara jusqu'au rivage, les marchands de souvenirs defilent au portillon des peniches touristiques.

Mosquee au toit particulier, se voulant resistant au tremblement de terre. La vieille ville est construite sur le meme modele architectural.


Velo flambant neuf, plus d'excuse pour lezarder dans le coin, je remonte le Cachemire en direction de Kargil et decouvre bientot ce que signifie rouler dans la grisaille et froidure. Au passage, les eleveurs enroules dans leur couverture en Cachemire me reclamment de l'argent, la pauvrete fait son apparition. Vu le climat gelant, ils forcent mon respect d'autant plus. Ils marchent le long de la route, descendant les vallees, caravannes d'animaux au bout de leur baguettes. Les femmes chargees de monstrueux chargement de foin ralient quand a elles le foyer familial... et l'armee toujours postee en grand nombre, parfois tous les 100 metres m'offre une tasse de the.