dimanche 12 septembre 2010

La boucle est bouclee

3'700 kilometres mongols, seulement 500 sur routes goudronnes. La mecanique a souffert, mes pneus ont des trous, je roule desormais avec de la gomme raccommodee a coup de cuir, les sauts a chaque tour de roues sont devenus routine. Mon axe de pedalier est mort, ca tourne encore, je prie pour les derniers 700 kilometres me separant de la capitale, la boucle sera alors bouclee, mission accomplie pour Chottine. Je lui demande juste un dernier effort. Elle semble cooperer, seuls caprices: les crevaisons. Encore et encore, mon temps record de reparation en deviendrait impressionnant :-)



L'asphalte fait son apparition, les bornes kilometriques au long de la chaussee egalement, le trafic reprend, une voiture toutes les minutes. La civilisation se fait sentir. Jambes fatiguees, genou gauche legerement enflamme, j'ai hate de m'offrir un cocon pour quelques jours dans la capitale mongole. Pourtant, ces campings spots de reves, les baignades dans les rivieres marquant la fin d'etape, ces etendues interminables, tout ca me manque deja.




Suhkbataar Square - Ulan Bataar

mercredi 1 septembre 2010

A 2 pas de la Russie

On poursuit, meme ambiance, seule difference, le comite est desormais reduit. On file a l'Est, une boucle hors des sentiers battus au programme, vallees reculees, les cabanes en bois prennent place, les yourtes ont disparu. Les rencontres quotidiennes sont minces, 1 voiture, 3 cavaliers et un troupeau de chevres.










Chadman Ondor - Tsagannur - Erdenebulgan, la Russie n'est qu'a deux pas. On ne s'en douterait pas, pourtant en consultant la carte de geographie, ca saute aux yeux. Et oui, 2 policiers mongols ne nous manquent pas, nous reclamant un permis pour cet endroit sous restrictions. On joue les etonnes, les victimes, les pauvres cyclistes aux jambes fatiguees, non on ne fera pas demi-tour. Pourtant la situation semble bien compromise. Au bout d'une heure, une lueur d'espoir. Nos 2 motards filent demander l'autorisation a leurs superieurs, nous ordonnant de les attendre, la... c'est a dire au milieu de nulle part. On joue le jeu, les heures defilent, la fin d'apres-midi approche. Pas ame qui vive aux alentours, pas un bruit de moto sur le retour. On enfourche les montures, tete dans le guidon, on file, ca sent la Russie, pourvu que ca passe.


Les reveils se font burmeux, les passages de rivieres tantot a gue, tantot en barque. La meteo jusqu'ici clemente decide qu'il en sera autrement pour les 2 jours suivants. Les arrets yourtes reprennent, blottis au coin du poele, action sechage oblige.







Dernier the sale, on rejoint la piste principale. Le scenario se repete, notre compagnon filant a l'Ouest et nous en oppose. Bon vent a toi Salva!