samedi 30 janvier 2010

Benares ou l'envoutante Varanasi

Varanasi cite de Shiva, ville sacro sainte du pays.
Les pelerins viennent laver leurs peches dans le Gange ou proceder a la cremation de leurs proches. Pousser ici son dernier soupir permettrait d'atteindre le Moksha, liberation du cycle de reincarnation.

Lieu de passage entre les mondes physiques et spirituels, je me trouve au coeur de l'indouisme. Le Gange pas si odorant que ca, mes apprehensions s'en vont, je me laisse envouter par le spectacle prenant place aux abords du fleuve. Flux permanent, il est un symbole eternel d'espoir pour les generations passees, presentes et futures.

Le long des Ghats, les rites les plus intimes de la vie et de la mort se cotoient:
Cremations, Pujas, lessives, baignades des vaches sacrees, parties de cricket, massages faciaux ou plantaires, coupes de cheveux, marchands de the - cacahuetes - offrandes florales et bougies, balades en barque touristique, levers et couchers de soleil a repetition, les activites divergent et les Sadhus deambulent.
Le show en live version indienne bat son plein, impossible de s'ennuyer.



















SAISISSANTES CREMATIONS
Le corps du defunt sillonne les ruelles etroites de la vieille ville, tantot souleve a bras d'homme confortablement installe sur un brancard en bambou, tantot depose et tenant en equilibre sur le toit d'un auto-rickshaw. Le cortege familial masculin scande des prieres a voix bien audibles.
L'arrivee sur le Ghat de Manikharnika ne tarde pas, le contact avec le Gange s'opere, le brasier ronronne et les corps se succedent jusqu'a la tombee de la nuit.

Les chiens rodent aux alentours des buchers, a la recherche d'une chair plus ou moins carbonisee. Et quelques individus scrutent le fond du fleuve dans l'espoir de degotter un lot, medaille ou bracelet du disparu... .










La vieille ville et ses stands bondes de nourriture se tient a deux pas de la, la vie suit son court, vive la friture.



lundi 25 janvier 2010

Bodghaya, l'eveil

Bus, pas si reposant!
Siliguri, l'attente est sans fin. Le chargement de la galerie est debordante, mon velo arnache court, ca m'inquiete. Le bolide se faufile parmis la circulation de ses congeneres, rebondissant d'une bosse a l'autre, les amortisseurs ayant disparus il y a fort longtemps. Mon coccix tente d'epouser le siege, ma tete s'effondre, ricochant tantot contre la fenetre, tantot sur l'epaule de mon voisin. Les heures se succedent quand soudain le bus se vide en pleine nuit au milieu d'un patelin perdu! Surprise, l'evenement n'est pas logique. Je me retrouve seule passagere a bord, 4 membres d'equipage, un tantinet inquietant... et pourtant j'arrive a bon port. Il aura fallu neanmoins 3 bonnes heures d'attente a 15 km du but, revision de l'engin oblige.

Bodghaya, les pelerins du monde entier y affluent. C'est ici, il y a 26 siecles, que le prince Siddhartha Gautama atteignit l'Eveil sous l'arbre de la Bodhi et devint... BOUDHA!



Les fideles deambulent autour du temple Mahabodhi, tantot en marchant et recitant quelques mantras, tantot en se prosternant. L'energie du lieu y est saisissante.










Quelques monasteres et temples batis par des communautes bouddhistes internationales sont eparpilles dans les environs, la cite me rappelle etrangement Lumbini, ville nepalaise situee a deux pas de la frontiere indienne ayant vu naitre ce meme personnage.


vendredi 15 janvier 2010

Darjeeling & Sikkim

Sikkim, royaume independant jusqu'en 1975, ce minuscule Etat confine au Nord de l'Inde au pied du Kanchenjunga est bravement entoure par le Tibet et Nepal. Il se veut de meme reputation que la Suisse, petit et propre, les sacs plastiques y sont d'ailleurs interdits.
Avant d'atteindre ce lieu enchanteur parseme d'une peuplade des plus sympathiques (decidement j'apprecie les Boudhistes!), il me reste a traverser le paradis du the, Darjeeling et ses respectables collines tant les pourcentages pour y acceder sont impressionnants.

Les journees se succedent et se ressemblent etrangement, 1'500m a 2'000m de denivelee positive... suivi de la meme denivelee mais negative cette fois-ci. Raidillon (record, 1'000m deniv.+ sur 7 km de pedalage-poussage), routes cahoteuses et trafic quasi inexistant. La moyenne kilometrique journaliere n'est pas folichonne. Cote meteo, que du bonheur a ma grande surprise: temperature ambiante aux alentours de 20 degres en journee, la doudoune faisant son apparition a la tombee de la nuit.




Darjeeling, Cup of tea!
Ancienne cite coloniale, elle m'offre les premieres vues sur la chaine majestueuse du troisieme plus haut sommet du globe. Juchee sur une crete montagneuse abrupte, la ville se veut etre la station d'altitude la plus prisee du Bengale-occidentale, les riches Indiens y sejournant afin d'echapper a la chaleur etouffante des plaines de Calcultta.





Permis en poche! Les chutes d'eau font leur apparition, les enfants devisagent mon surpernant 2 roues vu la configuration du terrain, les joueurs de carambole se succedent, je fais mon entree dans cette zone controlee. Le Tibet n'etant pas loin, la surveillance est de mise, la liberte de mouvement en prend un coup.





Royaume boudhiste, vive mon dernier passage en terre himalayenne. Les drapeaux a prieres se sont verticalises, les momos (raviolis tibetains) ont pris une forme spherique - tantot farcis de boeuf ou de porc, le regime journalier comporte au minimum une thukpa (soupe aux nouilles, veg' or not...) et le the est toujours sucre.

Les arrets se succedent au sommet de chaque colline, les monasteres y etant perches, surplombant les profondes vallees. Changement de facades, les couleurs y sont vives et la plupart du temps richement decorees. Quant aux moines, toujours sereins, ils s'activent entre deux Pujas au sechage des graines.





















Il m'aura fallu 2 bonnes semaines pour sillonner ce petit paradis, a travers ses tortueuses pistes et routes. Un jour suffira pour regagner les plaines du Nord de l'Inde, quand la denivelee est a mon avantage :-)... .

Qui dit Inde du Nord dit enfer du velo. Mon idee etant d'embarquer depuis le sud afin de sillonner le Sri Lanka, le probleme etant que plus de 2'500 km me separent de mon port d'embarcation. J'opte pour une option plaisir, mon velo sejournera a tour de role sur les toits de bus et wagon fourgon, j'en profite ainsi pour faire etape dans les lieux sacres du coin: Bodghaya, Varanasi et ses Ghats.